Comme un rêve automnal…
Lorelei, ma fille, tu as 11 mois.
Tu as 11 mois et tu découvres ton premier automne.
L’année dernière, tu étais dans la chaleur de mon ventre au même instant, te préparant à ta venue au monde quelques semaines plus tard. Pour l’occasion, je veux t’immortaliser, pour capturer ces instants si jolis et si éphémères de la vie d’un enfant. Je veux pouvoir te montrer ces images dans un an, dans 10 ans, dans 20 ans… Et toujours m’émerveiller de ta beauté et de ta candeur.
La vie entière est ton terrain de jeu. Ta créativité l’emporte sur le quotidien, un rien t’amuse et te fais rire. Les feuilles mortes te passionnent, tu les regardes voler avec grâce pour venir se poser au creux de tes petites mains. Les potirons qui t’entourent, telle une fée dans son habitat, sont synonymes d’heures entières d’émerveillement.
Endimanchée pour les photos, tu ne penses qu’à te dévêtir pour gambader dans le plus simple appareil. Il est d’ailleurs ardu de te photographier avec tes deux chaussures au pied, et sans que ta robe ne soit retournée !
J’aime tant te voir regarder le monde avec tes yeux avides de découverte. Je donnerais monts et merveilles pour retrouver cet engouement de chaque instant, qui n’est jamais entaché de mauvaises pensées ou d’idées noires. Tes grands yeux ne demandent qu’à apprendre, guidés par l’amour et la sagesse de tes parents.
Lorelei, c’est ton premier automne. Le premier d’une longue série, où tu quitteras ensuite l’univers si éthéré du bébé que tu es aujourd’hui pour devenir une petite fille, tel un papillon qui déploie ses ailes et s’élance dans l’abîme de l’inconnu avec force, ténacité et détermination.
Et moi, ta Maman, je serai là pour chacun de ces instants. Je serai là pour te tenir la main et t’apprendre à faire tes premiers pas. Je serai là pour te serrer dans mes bras dès que tu en auras besoin. Je serai là pour t’apprendre l’indépendance, tel un socle inébranlable tout au long de ton existence. Enfin, je serai là pour t’immortaliser à chaque étape de ta vie, de notre vie, faisant ainsi de mon métier passion ma principale raison d’être.